CE de l'UD du 19 juin : rapport introductif d'Eric MASQUELIN

Publié le par militants-cgtnord

 

Masquelin EricIntroduction aux débats

Une fois de plus, le Comité Général de Prouvy  a démontré la nécessité pour notre corps militant, de multiplier les échanges avec les syndiqués, les salariés, dans ce contexte de crise source de repli sur soi, de fatalisme. « Le mouvement syndical doit être à la hauteur des enjeux pour se libérer de cette sinistrose » déclarait un camarade.

Sentiment qui fait le lit du Front National, dont l’électorat semble durablement installé avec une part fixe qui s’affiche au grand jour et une part variable qui utilise ce moyen pour se faire entendre.

S’agissant de la période électorale, quelle analyse, quelles leçons en tirer ? D’un côté, une mobilisation massive conduisant à une alternance politique, non pas forcément pour exprimer le fait que d’autres choix sont possibles, mais peut être plus pour se débarrasser de l’équipe en place et de son bilan désastreux tant sur le social que sur l’économique.

D’un autre côté, une abstention tout aussi massive pouvant s’interpréter de deux façons :

Il s’agissait effectivement de « dégager » Sarkozy, peu importe la nouvelle équipe.

Ou bien, quelle que soit l’équipe aux commandes, rien ne peut changer.

Si tel est l’état d’esprit qui prédomine, cela doit nous interpeller sur le potentiel de mobilisation sur lequel nous pouvons compter pour construire les luttes qui s’avèrent nécessaires, si l’on en juge par l’omniprésence des marchés financiers qui n’ont pas renoncé à dicter leurs exigences, sources de mesures d’austérité, déclinées sous différentes formes plus ou moins violentes.

Ce questionnement nous renvoie aux attentes exprimées à Prouvy, à savoir notamment que la CGT devait s’inscrire dans une continuité d’actions revendicatives faisant suite à celles engagées (retraite, NAO, libertés syndicales, etc).

Convenons que la situation, au sortir de la période électorale, laquelle a été marquée d’un certain attentisme, confère une responsabilité toute particulière à notre organisation qui ne se dément pas avec l’alternance politique et son programme.

Cela paraît d’autant plus vrai que la campagne menée par un parti porteur de progrès social, dans laquelle les propositions de la CGT pouvaient trouver écho, générant une certaine dynamique, ne s’est pas traduit dans les votes, loin s’en faut.

 

Ainsi, la question ou la responsabilité qui se pose à notre organisation est celle de la sortie de cette torpeur et passer rapidement à l’offensive.

Des opportunités, des échéances, des points d’appui s’offrent à nous pour s’engager durablement dans l’action.

Les points d’appui, à partir des luttes courageuses et gagnantes (Aldi l’hiver dernier, Spac Nestlé, les victimes de l’amiante) démontrent que l’action paie.

Les opportunité, telles la conférence sociale des 9 et 10 juillet permettra de réaffirmer les exigences de la CGT, ou encore l’appel à la mobilisation ce mercredi 20 juin pour faire taire les exigences du MEDEF en matière de remise en cause du contrat de travail pour mettre en place la flexisécurité.

Là aussi, opportunité pour réaffirmer la parade à cette remise en question que constitue la Sécurité Sociale Professionnelle, laquelle a fait l’objet d’échange lors du Comité Général à Prouvy.

En termes d’opportunités :

Est-il nécessaire de rappeler également le vif intérêt que suscite auprès des militants «  le module crise » ?

En matière d’échéances, nous avons en perspective la préparation du congrès confédéral et celui de notre U.D. Ce devront être des moments privilégiés devant nous permettre de rencontrer le maximum de militants et de syndiqués possible.

En cette période complexe, nous avons plus que jamais besoin d’une organisation cohérente, solidaire, fraternelle et ce, à tous les niveaux. Elle doit être visible par tous et partout. Les espoirs, les attentes exprimées montrent que ce sont des ingrédients garants d’un syndicalisme efficace.

L’initiative du 14 juin sur l’industrie l’a montré. Il y a réellement besoin de sortir du cloisonnement dans lequel les professions s’enferment pour travailler ensemble.

La convergence d’intérêt ne peut plus rester une simple vue de l’esprit, tant elle apparaît comme un élément moteur de la satisfaction des exigences sociales. Cette initiative a démontré que d’autres choix sont possibles pour le peu que l’on se réapproprie l’outil de travail laissé un tant soit peu aux mains de la finance.

En termes d’échéances, notons les journées d’été de notre U.D. consacrées à l’emploi, le salaire en lien avec le financement de la Sécurité Sociale.

Cela a déjà été dit, mais je crois bon de rappeler que les élections des T.P.E. constituent un enjeu d’importance pour la CGT en matière de représentativité.

Ainsi que vous pouvez le constater, notre plan de travail s’étoffe sensiblement.

Dans ce plan de travail, comment nos U.L. référentes s’inscrivent-elles en termes d’Assemblée Générale de rentrée, de distributions des 4 pages et matériels de propagande, d’initiatives locales ?

Il y a bien d’autres points que j’aurais pu aborder dans ce rapport, mais il m’a paru que ceux-ci suffisaient à occuper nos trop courtes journées.

 

Eric MASQUELIN

 

Publié dans CE UD

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